COMPTE RENDU DE LA 1ère REUNION SUR LA VARIATION PLURIANNUELLE DU TEMPS DE TRAVAIL DU 26/10/2016

La Direction Générale a convoqué les Organisations Syndicales pour négocier un accord de variation pluriannuelle du temps de travail.

 

  1. PETIT a bien précisé que cette négociation s’ouvrait dans le cadre de la loi travail dont la cheville ouvrière était la CFDT et le gouvernement et l’accord du 23 septembre 2016 dans la métallurgie sur l’emploi signé par la CGC, CFDT, FO et CFTC.

Visiblement, la Direction profite de l’aubaine que lui donne aujourd’hui le législateur, pour faire pression sur les salariés, et faire baisser ce qu’elle appelle les coûts de production.

D’ailleurs, elle est venue les mains vides à cette réunion, aucun plan de présenté, aucun argument avancé si ce n’est ce qui a été dit au CCE par le PDG. On n’en sait pas plus aujourd’hui.

La CGT a posé plusieurs questions à la Direction Générale, et nous attendons des réponses pour la prochaine réunion qui se tiendra le 10 novembre à St-Cloud.

  • Le make in India représente 4 Milliards d’euros pour les sociétés concernées, quelle en est la part pour Dassault Aviation ?

M.PETIT a précisé que chaque société serait concernée à hauteur de 50% du montant de leur propre part, sans en dévoiler la part Dassault !

 

  • Comment vont se traduire, dans chaque établissement, les retombées de ce « Make in India » et du « plan de Transformation » en terme de :
  1. Charges de travail,
  2. Type de fabrication impactée,
  3. Rang de fabrication de chaque type,
  4. Nombre de salariés concernés,
  5. Impact en termes d’horaire de travail à la journée, en équipe et en SD,
  6. Mobilité,
  7. Formation professionnelle,

 

Pas de réponse de M. PETIT à nos questions !

 

  1. PETIT nous expliquant que les réponses à nos questions seront traitées par la Direction Générale lors de la prochaine réunion et par les Directions Locales impactées sans nous indiquer de délai ou de dates précises…

Pour la DG, la baisse de charge en 2017, puis hausse en 2018 et 2019 devra être compensée par la mise en place d’un accord sur la tri-annualisation du temps de travail.

 La DG a ensuite rappelé le principe général de la tri-annualisation du temps de travail, par l’exemple suivant :

  • Un salarié pourrait ainsi, être amené à travailler 30h hebdomadaire (-8 H) au lieu de 38H durant l’année 2017, puis travailler 42h hebdomadaire (+4 H) durant les années 2018 et 2019.

 La DG a précisé que cette variation et modification du temps de travail ne s’appliqueraient pas aux forfaits jours.

 La direction peine à nous prouver la nécessité d’un tel plan.

 En effet, si il y a un trou de charge pour l’année 2017 et une hausse pour les années 2018 et 2019, il suffirait de lisser sur 3 ans les plans de charge et il n’y aurait pas besoin de mettre en place ce plan pluriannuel qui ne vise qu’à faire des économies sur le dos des salariés.

Moins de travail en équipe, moins d’heures supplémentaires, accroissement des difficultés de concilier vie professionnelle et familiale, voilà ce que sera le quotidien des salariés.

Si nos directions manquent souvent de réactivité pour améliorer le social, elles n’en manquent pas pour se saisir de certains outils que lui a donnés le législateur.

Pour les salariés qui ne connaissaient pas la Loi Travail en voici les premiers effets et malheureusement il y en a plein d’autres. Cette loi que 70% de français ont condamné, a été votée grâce aux 49-3, et elle a été quelque peu amendée par la mobilisation de la rue, avec la CGT. Aujourd’hui, c’est dans les entreprises que le combat doit continuer.

 

 

Prochaine réunion le 10 novembre 2016.

 

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