Partout en Europe et dans le monde, des partis néo-fascistes s’emparent du pouvoir. Partout dans la société leurs idées xénophobes et autoritaires se répandent.
Pourtant, pas question de banaliser ce qui nous arrive !
Le RN veut instaurer un État autoritaire, sécuritaire et répressif. Il fantasme la pureté d’une nation refermée sur elle-même. Une nation « blanche et catholique » qui exclut et discrimine. Il promeut une guerre de civilisation.
Il exalte la virilité, la masculinité toxique et la force brute. Il perpétue le racisme colonial le plus rance. Il stigmatise des boucs émissaires et désigne des ennemis intérieurs : hier les « judéo-bolcheviques », aujourd’hui les « islamo-gauchistes ».
Il prétend que les inégalités de classe, de genre et de race seraient « naturelles ».
Le RN s’inscrit dans la continuité historique des fascismes du XXe siècle.
À la différence de l’Italie et de l’Allemagne des années 30, le néo-fascisme n’est pas un mouvement de masse avec des milices armées qui tiennent la rue.
Du moins pas encore, cependant il s’est incrusté au plus profond del’appareilrépressifd’État.
En moins de 20 ans, il a imposé ses idées dans le paysage culturel et médiatique, de la télé de Bolloré aux armées de trolls sur les réseaux sociaux.
Il s’est installé peu à peu comme la première force électorale du pays.
Aujourd’hui, il est aux portes du pouvoir.
En effet, à l’issue des élections législatives précipitées des 30 juin et 7 juillet prochains, consécutives à la dissolution de l’Assemblée Nationale par Macron, l’extrême-droite pourrait bien revenir au pouvoir pour la première fois depuis le régime de Vichy.