La fortune vient parfois en dormant, pour détourner une formule de François Mitterrand.
La famille Dassault, actionnaire historique du groupe d’aviation, aura vu en douze ans sa fortune multipliée par 5 en passant de 4,9 milliards d’€ en 2009 à 26,6 milliards d’€ en 2021.
Malheureusement le ruissellement de la bonne santé financière de l’entreprise n’a pas bénéficié à la même hauteur aux salarié-e-s de l’entreprise.
Chaque début d’année nous recevons un courrier de notre PDG nous indiquant le contexte difficile du marché mondial où nous devons coûter de moins en moins cher tout en nous demandant de nous impliquer de plus en plus dans les productions d’avions à fabriquer.
C’est bien beau que le PDG nous félicite sur notre travail accompli au travers des crises et d’assurer les livraisons aux clients mais alors pourquoi notre investissement n’est-il pas récompensé ?
Avant les contrats d’avions passés étaient l’occasion de récompenser les salariés de l’entreprise.
Cette année malgré la vente de 140 Rafale représentant des milliards d’€, malheureusement les revalorisations salariales n’ont jamais été aussi minables.
Cette attitude de non reconnaissance est plus que méprisante, opprimante et diverge du discours du fondateur de l’entreprise Monsieur Marcel BLOCH dont le désir était : « c’est que les avions se fabriquent bien, que les gens soient heureux… si les gens sont heureux, ils travaillent mieux ».
Aujourd’hui nous sommes dans une totale opposition et le discours qui est déployé est : « si vous n’êtes pas content allez voir ailleurs, si vous n’êtes pas assez payé retournez-vous vers les aides sociales ».