Le PDG de Dassault Aviation*, Eric Trappier, espère conclure « un à deux contrats » à l’exportation de son avion de combat Rafale en 2016, notamment celui maintes fois annoncé avec l’Inde, a-t-il déclaré au magazine Challenges. « On peut espérer un à deux contrats cette année, dont l’Inde, même si le temps passe vite », dit il dans un entretien publié lundi sur le site de l’hebdomadaire économique. « Je suis confiant, car l’armée de l’air indienne a une longue histoire avec Dassault », affirme Eric Trappier.
« Mais l’Inde reste l’Inde », prévient-t-il, et « le gouvernement veut être sûr, avant de signer, que le fournisseur a donné tout ce qu’il pouvait donner ». Les négociations de vente de 36 avions de combat Rafale à l’Inde achoppent en effet sur la question de l’étendue des transferts de technologies à consentir par l’avionneur français. Ces négociations sont en phase finale mais aucun accord n’a encore été conclu, a indiqué il y a dix jours un responsable du ministère indien de la Défense à l’AFP. « Si l’Inde signe pour 36 Rafale, nous serons bien placés pour fournir, si New Delhi confirme son besoin de 126 appareils de combat, les 90 suivants », assure Eric Trappier.
Le PDG de Dassault Aviation se dit également « très confiant » au sujet d’une vente prochaine de Rafale aux Emirats arabes unis, sans toutefois s’avancer sur une date éventuelle.
Il tacle par ailleurs une nouvelle fois l’avion américain F35, produit par Lockheed Martin, dont les déboires pourraient pousser le Canada à se tourner vers le Rafale. Dassault Aviation, qui célèbre le centenaire de ses avions cette année, a vu ses prises de commandes bondir de 113% en 2015 grâce aux contrats à l’exportation du Rafale, acheté par l’Egypte et le Qatar. Son bénéfice net a progressé l’an passé de 21% à 482 millions d’euros, malgré le ralentissement dans les pays émergents qui affecte les commandes de ses jets d’affaires Falcon.