Déclaration CGT lors du CE

Monsieur le Président

Vous n’êtes pas sans savoir que M.TRAPPIER a clôturé l’accord OTT lors du CCE UES du 9 juillet 2015. Ce n’est pas pour le mettre en place localement. A ce jour, ni le CE ni le CHS-CT n’ont pas été informés d’une quelconque modification d’horaire, ce qui rend illégal le nouvel horaire 6h-16h21 que vous nous imposer. De plus, cette manipulation vous permet d’enlever les « longues » (us et coutume de l’établissement) qui vous permet la suppression de la majoration de nuit, l’indemnité, la prime de panier et le panier. Ces faits constituent une entrave envers les partenaires sociaux.

Nous demandons l’arrêt immédiat de cet horaire, et le retour à ce qui se pratiquait, la politique salariale d’austérité, menée ces dernières années, suffit à elle seule pour paupériser chaque salarié(es). Nous vous rééditons notre demande, pour que vous soyez notre porte-parole auprès de la DG, afin que les NAO déplorables et indécentes cessent, ainsi que l’ouverture des NAO 2016 au 1er octobre de cette année. En plus, une politique conséquente d’embauche face aux nouveaux défis qui attendent la société est nécessaire, pour garder la qualité, le savoir-faire ainsi que nos compétences !!

Nous dénonçons, depuis trop longtemps, le mode de travail dégradé, dans toutes les instances, qui a eu pour conséquence plusieurs accidents graves à déplorer cette année. Nous espérons que ces malheureux accidents vous fassent prendre conscience ainsi qu’à toute la hiérarchie, que lorsqu’un salarié ou une organisation syndicale vous alerte sur les risques imminents, vous en preniez acte au lieu de les renvoyer « à la petite chaise ». C’est en travaillant ensemble et en étant à l’écoute des salarié(es) et pas contre eux que la société peut évoluer, que nous éviterons ainsi, un grand nombre d’accidents. Nous vous rappelons que vous êtes l’unique responsable, aux yeux de la loi, c’est pour ça que nous dénonçons le fait de fuir votre responsabilité en envoyant un courrier à un Agent de Maîtrise et à un Chef d’UP. L’agrandissement des locaux est la première étape, urgente et indispensable, pour l’amélioration des conditions de travail.

Une autre étape devrait être un management approprié pour le retour de l’humain au « cœur du métier ». La considération du salarié et la reconnaissance de son travail doivent être mises en avant pour éviter les cas de RPS auxquels nous devons faire face à Martignas. Certains de ces cas sont à prendre très au sérieux, car diagnostiqués au niveau 4, niveau le plus élevé sur l’échelle.
Sur ce sujet aussi, nous vous alertons régulièrement en CE et CHSCT, mais le management répressif reste de rigueur.
Quelques exemples :
• un chef d’UP menace un salarié d’une sanction disciplinaire s’il ne retouche pas les aléas des sous-traitants.
• la responsable RH qui prend systématiquement parti en faveur de la maîtrise.
• Vous, M le Président, qui ne voulez pas recevoir une délégation syndicale.
• des surcharges de travail.
• Changement de poste d’un délégué sans demander son avis préalable.
• La mise en place de l’ARP réduit le potentiel industriel en générant un conflit entre la production et les heures de délégation.

Nous exigeons un arrêt immédiat de votre part et de la hiérarchie des agissements conduisant les salariés à se mettre en maladie pour dépression ; Syndrome qui touche toutes les catégories sociaux professionnelles. Nous, CGT, vous demandons donc de nous mettre autour de la table pour un CHS-CT extraordinaire, afin de remédier dans les plus brefs délais à l’accroissement des cas de RPS et d’éviter un drame au sein de notre usine. Le service médical doit pleinement et librement être acteur, afin de déceler et intervenir sans être muselé auprès de ces salarié(es). Ce service est plus qu’impliqué sur ce sujet, car il y a un cas de mal être au travail dans ses rangs.

Ce même service médical demande à juste titre, un respect de chaque salarié, ce que nous soutenons sans modération. Le médecin du travail souhaite être prévenue de chaque annulation de rendez-vous, dans un délai raisonnable, afin de recevoir une ou un salarié en remplacement. Soit, mais lorsque l’inverse se produit, il serait de bon ton que la même démarche soit respecté.

Merci de nous avoir écoutés et nous espérons que nos remarques ne resteront pas sans action de votre part.

Martignas, le 28 septembre 2015

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