Le monde du travail : lieu dévasté

Depuis les années 80, les entreprises ont pris un tournant gestionnaire avec l’apparition de nouvelles logiques de gestion comme stratégie de direction. Vous, les salariés, cadres et non-cadres,  subissez de plus en plus de pression au travail, amenant des dépressions, des burn-out, pouvant mener parfois à des suicides.

 

Pour Christophe Dejours, psychanalyste et professeur au CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers), il faut ré-enchanter le travail et arrêter ces modes d’évaluations individualisés des performances, qui tuent la notion du vivre ensemble.

Risque suicidaire lié au travail :

Le travail est reconnu comme étant un facteur de protection vis-à-vis du suicide. Cependant, certaines situations dans le milieu du travail peuvent engendrer des  souffrances psychiques et un risque de passage à l’acte suicidaire. La problématique est immense : ce sont les raisons qui poussent un homme, une femme à un geste désespéré. Mais le plus aberrant, c’est la désinvolture des employeurs qui savent botter en touche dans la majorité des cas en se retranchant derrière la vie privée de la victime. Ce qui est incompréhensible, c’est l’absence de réactivité avant le drame en ne repérant pas le désespoir du travailleur à bout de résistance. Les RPS recouvrent des risques professionnels d’origine et de nature variées, qui mettent en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés et ont, par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises.

 Quelque Chiffres : (Ministère des Affaires Sociales et de la Santé)

10500 personnes meurent par suicide chaque année soit 3 fois plus que les accidents de la circulation et environ 220 000 tentatives sont prises en charge par les urgences hospitalières. 3,9% de la population française a eu des pensées suicidaire durant l’année écoulée avec un maximum pour la tranche d’âge 45/54 ans.Chez Dassault Aviation, le burn-out est en nette recrudescence, c’est un fait indéniable.Il est du devoir de chacun de nous d’en prendre conscience. La charge de travail quotidienne ne doit pas être une excuse pour ignorer la souffrance des autres.La communication, le dialogue et l’échange doivent être essentiels afin de tordre le cou à l’individualisme et l’isolement entre les ICT et ouvriers.

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