Courrier Fédéral n°369

De qui se moque-t-on?

Les réformes successives que le gouvernement nous divulguent et font voter contre l’avis des actifs et retraités n’améliorent en rien le pouvoir d’achat des Français.
Pour les retraités, malgré les journées d’actions répétées depuis des années, nous avons de plus en plus de mal à nous faire entendre. D’autant que les dernières annonces vont encore appauvrir d’avantage les plus pauvres. Beaucoup de retraités vont payer des impôts, alors qu’ils n’en payaient pas jusqu’alors. De ce fait, ils vont perdre les avantages qui en découlaient.
Devoir travailler des trimestres supplémentaires parce qu’on a une plus longue durée de vie n’est qu’un faux prétexte, l’allongement de la durée de cotisations réduit l’espérance de vie en bonne santé.
La Sécurité Sociale rembourse de moins en moins «elle serait en déficit». Pourtant, lorsqu’elle a été créée, en 1945, elle n’avait aucune réserve. Aujourd’hui, les mutuelles ponctionnent près de 10% des rentes de certains retraités. Ainsi, elles couvrent pour un minimum bien souvent et ne prennent plus en charge les lunettes et les dents.

Les mesures prisent dernièrement, viennent mettre en difficulté les retraités.
– La revalorisation annuelle des pensions renvoyée au 1er octobre 2014, soit 18 mois sans augmentation.
– La majoration de 10% du montant de la retraite pour les parents de trois enfants qui sera désormais soumise à l’impôt.
– La hausse de 0,3% de la CSG depuis le 1er avril 2013 sur les retraites complémentaires.
– La suppression de la demi part fiscale, etc…
Tout cela ne peut conduire qu’à un appauvrissement de l’ensemble des retraites. Pour eux, les femmes sont plus vulnérables, puisqu’elles subissent à l’heure de la retraite, les inégalités qu’elles ont subi dans leur vie active avec 27% de salaire en moins que les hommes, les temps partiels, les congés maternité, le chômage, les carrières plus courtes…
Tout cela fait qu’actuellement au-delà de 65 ans, 66% des pauvres sont des femmes.

Cette retraite que nous méritons, nous ne la vivons pas toutes avec quiétudes. Beaucoup de préoccupations viennent la troubler. Les françaises s’inquiètent plus que les hommes pour leur retraite mais ne peuvent la financer, faute de moyens.

La CGT fait des propositions pour palier à tout cela
– Revenir aux 10 meilleures années dans le calcul des droits à la retraite,
– Mieux reconnaître la pénibilité du travail des femmes,
– Améliorer les droits familiaux,
– Droit au temps partiel bonifié,
– Revalorisation des pensions de réversion…

Beaucoup pensent et nous disent que les retraités sont privilégiés. C’est un peu ce qu’on pense lorsqu’on est en retraites, seulement le matraquage qui est fait sur nos revenus nous laissent à la fin de chaque mois un peu plus démunis.
Les retraites complémentaires qui seront versées chaque mois à partir de janvier ne peuvent rien y changer.
Enfin, les femmes seules, veuves ou divorcées avec des revenus qui frisent le seuil de pauvreté, comment font-elles pour arriver à vivre dignement si elles ne demandent pas aux organismes de les aider ?

Une assemblée des femmes de la métallurgie aura lieu dans la salle du CCN le 25 février 2014, où les problèmes des femmes seront mis en avant ainsi que ceux des femmes retraitées.

Courrier Fédéral n°369

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