Depuis une dizaine d’années maintenant, nous subissons beaucoup de changements de notre environnement de travail dans le domaine de nouveaux modes de travaux, des outils à utiliser et dans l’organisation du travail qui en découle.
Face à ces choix d’organisation de type Lean-Manufacturing, face à l’application des politiques désastreuses sur l’emploi et le social, de plus en plus de salariés s’interrogent sur le devenir de cette société et doutent même sur sa capacité industrielle à répondre aux futurs défis de demain.
Plus grave encore, la question sur la volonté de pérennisation qui devrait animer nos dirigeants est remise en cause par de plus en plus de salariés et l’incompréhension s’agrandit de jours en jours.
Les salariés de chez Dassault en ont marre de voir s’accroitre le fossé entre les richesses crées par leur travail et l’augmentation de la perte de leur rémunération, année après années.
Ils en ont marre aussi de voir le manque de considérations qui s’accroit entre le personnel, leurs représentants syndicaux et les cadres dirigeants de cette entreprise.
Le MEDEF, le GIFAS et Dassault, s’appuyant sur les medias désormais à la solde du grand patronat français (Dassault, Lagardère, Bouygues..) matraquent à tout va sur le coût du travail, sur le besoin de plus de flexibilité pour améliorer la compétitivité des entreprises.
Les discours sur la crise économique, le dollar, le coût du travail, la flexibilité, la précarité etc… sont autant d’arguments libéraux pour persuader les travailleurs d’accepter cette « fatalité » et qu’ils sont contraint d’admettre de voir leurs droits et leurs acquis diminuer.
Heureusement, les salariés ne sont pas dupes. Ils savent que la rémunération du travail n’est pas un coût mais, au contraire, que leur travail est créateur de richesses, de beaucoup de richesses.
Aujourd’hui, la pensée unique de ce système libéral consiste, dans un contexte de marché mondialisé, à augmenter la part des actionnaires en diminuant la part des salariés en supprimant leurs acquis. Pour cela, notre direction applique depuis des années le principe de la PSV = Privatiser les profits, fruits de notre travail, faire Supporter les charges qui lui incombent aux salariés et Vampiriser les fonds publics.
Autres préoccupations et non des moindres :
La course effrénée au profit immédiat, a une conséquence directe sur la santé des salariés, sur la qualité du travail. Ce que l’on appelle la qualité de vie au travail se dégrade de plus en plus.
Cette incompréhension de la politique de la direction, la communication toujours plus floue, les nouvelles organisations ou désorganisation du travail, ce rouleau compresseur qui tire tout vers le bas engendre un sentiment de mal vivre jamais atteint dans tous les établissements et services de la société.
La direction générale est consciente de ces problèmes, mais elle continue d’avancer et de creuser le fossé déjà béant qui existe entre elle et ses salariés.
Cette politique du pire est dangereuse pour la pérennité même de Dassault Aviation. Les non qualités, les rebuts, la « violence » du management, cette organisation du travail type Lean porteuse de stress engendrent un désintérêt et un écœurement des salariés pour leur travail.
Pourtant les salariés toutes catégories confondues sont attachés à leur travail, et résistent pour assurer la qualité de nos fabrication, et développer le savoir-faire Dassault, et c’est eux qui assurent tant bien que mal ce qui a fait la renommée de Dassault Aviation. Ils le font parce qu’ils aiment l’entreprise, beaucoup plus que nos dirigeants. Jusqu’à quand ne cèderont ils pas au découragement ? Tous les jours l’élastique se tend, et le point de rupture est proche.
Lors des NAO, ce message doit aussi être entendu par notre direction générale.
L’avenir c’est nous qui devons l’écrire !
Le 26 Novembre vont commencer les NAO 2014 qui vont déterminer la politique salariale, d’embauches et de gestion des congés, appliquée en 2014. Jamais les profits dégagés de notre travail n’ont été aussi considérables, pourtant ceux-ci sont détournés d’une véritable politique sociale digne de notre entreprise et de notre époque.
La CGT considère que la Direction Générale a une dette importante vis-à-vis de ses salariés. Seuls les salariés tiennent les clés de la Négociation
Ne laissez plus les autres décider à votre place !