On ne lâchera rien
La situation préoccupante dont sont victimes les salariés, retraités et privés d’emplois dans notre pays, ne fait que s’aggraver. C’est dans ce contexte que nous devons réaffirmer notre détermination pour faire évoluer les choses.Nos multiples initiatives doivent être poursuivies. La dernière en date (10 septembre 2013) a été une réussite, avec plusieurs centaines de milliers de manifestants dans les rues.
Notre récente dynamique ne doit pas rester sans lendemain. Cette nouvelle étape se situe dans la semaine d’actions confédérale du 7 au 11 octobre 2013. Rien ne doit nous échapper car la casse est de plus en plus présente dans les entreprises du public et du privé. A la flexibilité et à la stagnation des salaires, s’ajoute l’augmentation des impôts sur les travailleurs pour financer une nouvelle et gigantesque exonération, le crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi, au bénéficie des patrons d’un montant de 20 milliards d’euros. Le véritable contenu de la pause fiscale le voilà.
La nouvelle réforme des retraites que le Gouvernement veut mettre en place, et qui n’est ni plus ni moins la continuité des précédentes, ne va pas arranger notre situation. Depuis la réforme Balladur en 1993 jusqu’à celle de Fillon en 2010, chaque fois on nous a dit «C’est la dernière» mais en réalité c’est faux. Sous prétexte de sauver notre système de retraite, les réformes successives, au contraire, l’ont affaibli davantage. 1993, 2003,2007, 2010 et maintenant 2013. ça suffit! En 20 ans, les droits à pension ont été réduits de plus de 30% et ont aggravé l’inégalité entre les hommes et les femmes. Il faudrait encore augmenter la durée de cotisations jusqu’à 44 annuités. Les sacrifices, on les a déjà faits. On nous dit «on vit plus longtemps… il faut donc travailler plus». Mais on oublie de dire que l’espérance de vie en bonne santé baisse. Elle est aujourd’hui de 61,9 ans pour les hommes et 63,5 pour les femmes. On nous dit «c’est la crise : les caisses sont vides…On ne peut plus payer les retraites dès l’âge de soixante ans il faut donc reculer l’âge légal du départ à la retraite». On ne nous dit pas que seulement un tiers des actifs de plus de 55 ans occupent encore un emploi. Ainsi, en augmentant la durée de cotisation, on les empêche de faire valoir plus tôt leurs droits afin de soulager les caisses de retraites. Mais il faudra bien qu’ils touchent une rémunération. Si ils ne sont pas comptés comme retraités, ils le seront en tant que chômeurs. Ainsi ce que l’on gagne d’un côté, on le perd de l’autre. On nous répète sans cesse «C’est la crise. Il faut rééquilibrer les comptes de l’Etat en menant des politiques d’austérité radicales.» Mais, on omet de souligner que nos retraites par répartition sont directement financées par les cotisations salariales. Or les politiques d’austérité, c’est moins d’investissements et des suppressions de postes. Cette situation engendre plus de chômeurs donc moins de cotisation, ce qui aggrave le déficit des caisses de retraites.
La meilleure réponse à ces attaques, c’est d’être à l’offensive sur les revendications. notamment celle du pouvoir d’achat. Exigeons l’ouverture de négociations dans les territoires et les entreprises. Faisons de la semaine du 7 au 11 octobre, un temps fort revendicatif.