Prêts pour une baisse de votre retraite ?
Allongement de la durée des cotisations = baisse de votre retraite
40, 42, 43… on peut longtemps jouer au jeu de l’allongement de la durée d’années de cotisations nécessaires pour une retraite à taux plein. Dans la réalité, les départs en retraite ne se font qu’avec 37,5 annuités en moyenne. L’allongement de la durée légale ne fait qu’aggraver la décote pénalisante. Cela revient donc à baisser le niveau des pension de celles et ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas partir à 65 ans, voire plus, soit pour des questions d’emploi (le nombre de ruptures conventionnelles a explosé), soit pour des questions de santé (l’espérance de vie en bonne santé à 62 ans est en baisse).
Vous avez fait des études ? Dites au revoir à la retraite à taux plein
Etant donné que l’on commence aujourd’hui à cotiser en moyenne à 26 ans, si la plus jeune génération veut une retraite à taux plein, elle devra partir après 65 ans. C’est un reniement de la retraite à 60 ans instaurée par François Mitterrand. D’autre part, retarder le départ en retraite des seniors, c’est repousser l’accès à un emploi stable pour les jeunes
Des pensions encore plus dégradées pour les femmes
Au moment du départ en retraite, un homme part aujourd’hui avec 39 annuités en moyenne, contre seulement 36 pour les femmes.
De plus, le calcul de leur retraite se fait sur la base de salaires inférieurs de 27% en moyenne.
Salariés, cotisez vous pour un chèque cadeau à votre employeur
Le Premier Ministre a annoncé son intention de supprimer les cotisations patronales pour la branche famille de la Sécurité sociale, soit un gain de 35 milliards en échange d’une hausse des cotisations retraites représentant pour eux seulement 2 milliards.
3 raisons de vous mobiliser le mardi 10 septembre 2013
1) Financer les retraites c’est aujourd’hui possible :
- en modulant les cotisations et en conditionnant les aides publiques aux politiques de salaire et d’emploi des entreprises,
- en remettant en cause des exonérations de cotisations sociales (30 milliards par an),
- en cotisant sur l’ensemble de la rémunération (l’épargne, l’intéressement ou la participation ne comptent pas pour la retraite)
- en créant une contribution sociale sur les revenus financiers des entreprises (20 à 30 milliards par an).
2) Les études, un temps perdu ?
Comment accepter que l’on soit pénalisés d’avoir fait des études, alors même que cela profite à l’augmentation générale de la productivité ? La prise en compte des années d’études dans le calcul des retraites devrait être un droit acquis lors de l’obtention de son diplôme. La solution du rachat est une illusion injuste, discriminante, et dissuasive quand on connaît la situation de l’emploi et le niveau des salaires.
3) L’égalité femmes-hommes : un bénéfice général
Il faut dès aujourd’hui sanctionner les entreprises qui ne respectent pas la loi sur l’égalité professionnelle et lutter contre le temps de travail imposé. L’Égalité salariale entre les femmes et les hommes rapporterait en effet 5 milliards d’ici 2015 (soit autant que l’augmentation annoncée des cotisations) et 10 milliards d’ici 2020.