Suite à la signature de la nouvelle Convention Collective Nationale de da Métallurgie par la CFDT, la CGC et FO, nous sommes amenés à « négocier » la mise en place de la nouvelle classification chez Dassault Aviation. Cette nouvelle classification, ainsi que les minima salariaux correspondant, s’appliqueront dès le 1er janvier 2024 à tous les salariés de notre entreprise.
Fin de nos grilles
Les grilles telles qu’on les connait actuellement ; 140 à 305, CAD 14 et 15, P1, P2, P3A… n’existeront plus. Plus largement, les salariés ne seront plus classés par coefficient, mais seuls les emplois seront côtés (par exemple A10 ou F37). Aujourd’hui nous sommes classés comme « ajusteur », « soudeur », « chaudronnier », « contrôleur », « ingénieur », « cadre », demain nous serons affectés à des emplois d’ajustage, de soudure, de chaudronnerie, de contrôle, d’encadrement.
La différence est de taille, c’est un changement de paradigme comme nous dit la direction générale.
Aujourd’hui, les minima salariaux de Dassault sont supérieurs à ceux de la Convention Collective de la Métallurgie. La direction générale nous annonce ne pas encore savoir si demain, ce sera toujours le cas.
Fin de la reconnaissance des diplômes nationaux
Suivant l’ancienne classification, le détenteur d’un bac+5, était obligatoirement cadre et bénéficiait d’une rémunération minimale garantie, et d’une évolution automatique : P1 puis P2 100, 108… Demain, avec la nouvelle classification, cette obligation ne s’imposera plus à l’employeur : un ingénieur pourra être embauché sur un poste de technicien par exemple (et vice-versa diront les optimistes).
C’est la définition même du « dumping social » !