La Direction Générale nous a remis la veille de la réunion de négociation en fin d’après-midi une nouvelle version dite N°3 du document de travail GPEC. Lors de la réunion de négociation, la DG s’est limitée à nous faire une lecture des nouveaux points.
Cette stratégie maintenant bien répandue dans toutes les différentes négociations a pour unique but d’empêcher toutes analyses par les organisations syndicales. Ceci ne semble poser de problème qu’à la CGT mais n’a pas empêché votre délégation de faire ce travail de fond et de détecter les volontaires imperfections de ce document de travail.
La partie titrée « III : Piloter les étapes de la vie professionnelle », traitant de la formation et de l’intégration des jeunes dans l’entreprise, mais aussi du point sur la carrière des salariés, du suivi du parcours professionnel et enfin des aspects de la mobilité ont donc été abordés.
Comme à son habitude la Direction Générale ne retient que le moins disant sans tenir compte des remarques de la CGT ; de la négociation à la supercherie, il n’y a qu’un pas !
Stratégie :
Au titre 1 du document concernant la stratégie de l’entreprise, la Direction enfonce des portes ouvertes en nous expliquant qu’il faut concrétiser un 3ème contrat Rafale, réussir le Falcon 8X, Recaler le Falcon 5X, faire de la qualité le tout dans une constante compétitivité et réduction des coûts. Cherchez l’erreur …
Heureusement que notre PDG communique d’avantage à la presse notamment en lui expliquant « qu’il va falloir produire davantage à l’étranger pour équilibrer nos coûts » ; voilà enfin la vraie vision de la stratégie de notre entreprise !
Autre point intéressant à noter : « La souplesse organisationnelle est nécessaire pour permettre à l’entreprise de faire face à une monté ou baisse brutale de ses activités » nous laisse entrevoir un retour par la fenêtre d’une OTT bien plus offensive que celle que nous avons tous ensemble mis en échec une première fois.
Seul point positif dans l’intégration de la loi du 5 mars 2014 concernant la formation professionnelle, la disparition de l’Entretien Individuel (EI) que nous connaissions, au profit de l’Entretien Professionnel (EP) devant être uniquement basé sur le suivi de l’évolution professionnelle et salariale des salariés.
Conclusion :
Aucun engagement réel et sérieux de la part de notre Direction Générale dans ce projet d’accord permettant de nous faire entrevoir une réelle volonté de modernité dans la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences de ses salariés.
Aucun objectif chiffré en matière d’embauches ou de maintien d’emplois sur le long terme.
Cette mouture de projet d’accord ne répond en aucun point aux attentes de la CGT pour qui la finalité d’une GPEC est de prévoir l’avenir de la société en fonction de ses orientations et de sa stratégie dans l’intérêt des salariés.
Ce document de travail ressemble donc étrangement au précèdent accord GPEC et n’anticipe en rien les évolutions que connaitra rapidement notre entreprise. Tout ceci restant bien gardé dans le secret des dieux.
A saint Cloud le 27/04/2016