Nouveau succès à l’exportation pour l’avionneur tricolore. Dassault Aviation a gagné une compétition au Japon qui va acheter des Falcon 2000 MSA, des avions de surveillance maritime.
Décidément tout réussit en ce moment à Dassault Aviation après la réussite du Rafale en Égypte et probablement en Inde. Les Gardes-côtes du Japon ont lancé la carrière à l’export du Falcon 2000 Maritime Surveillance Aircraft (MSA), le nouvel avion de surveillance maritime du célèbre avionneur tricolore. Ils ont sélectionné le Falcon 2000 MSA proposé par Dassault Aviation pour renforcer leurs moyens aériens de surveillance maritime. En revanche, ils n’ont pas encore déterminé le nombre d’avions dont ils ont précisément besoin. Selon nos informations, ils pourraient commander de deux à six appareils. Interrogé sur le montant du contrat, Dassault Aviation n’a pas souhaité répondre.
« Cette commande vient couronner une compétition internationale remportée par Dassault Aviation. Elle représente une nouvelle étape dans la longue relation qui lie notre société et les Gardes-côtes du Japon », a fait valoir le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier dans un communiqué publié mercredi matin. « Le Japon exploite avec succès des Falcon pour les missions de surveillance maritime et de recherche et sauvetage autour de l’archipel japonais depuis 1989. Nous sommes donc très honorés du fait que les Gardes-côtes renouvellent aujourd’hui leur confiance en nos avions ».
Depuis le milieu des années 90, les garde-côtes japonais utilisent deux tri-réacteurs Falcon 900 MSA pour des missions de surveillance et de sauvetage autour de l’archipel nippon. Ils sont dotés d’un radar de recherche multimode et d’une trappe de largage pour du matériel de survie.
Un large spectre de missions
Le Falcon 2000 MSA, conçu sur la base du Falcon 2000 LXS (35 millions euros prix catalogue) ayant une autonomie de 4.000 nautiques), peut accomplir un large spectre de missions incluant la surveillance maritime, la lutte contre la piraterie et le narcotrafic, le contrôle des pêches, la police, la recherche et sauvetage, le renseignement et la reconnaissance. « Sur ce marché, cet avion offre le meilleur compromis entre taille, charge utile, vitesse, autonomie et coûts d’acquisition et d’exploitation », assure Dassault Aviation.
Les Japonais seront dotés « d’une plate-forme ultra performante et économique », réalisée en coopération avec L-3 Platform Integration et Thales.Dassault Aviation fournira également des moyens complets d’aide à la maintenance, qui permettront aux Gardes-côtes japonais d’assurer un niveau optimum de disponibilité de leur flotte.
Le retour de Dassault Aviation dans la surveillance maritime
Dassault Aviation s’est relancé récemment sur le marché des avions de patrouille maritime en présentant en novembre dernier au salon Euronaval au Bourget près de Paris le Falcon 2000 MRA (Maritime Reconnaissance Aircraft), un dérivé multirôle du biréacteur Falcon S. Le Falcon 2000MRA a été conçu en tant que plateforme de reconnaissance maritime polyvalente et modulaire tout en respectant des contraintes budgétaires serrées. Depuis très longtemps, Dassault Aviation a une solide expertise en matière d’aviation navale, après avoir développé plusieurs appareils dédiés aux missions maritimes.
Un peu délaissée, cette famille d’appareils a été relancée par Eric Trappier, conscient des futurs enjeux commerciaux importants dans ce domaine. Notamment en France qui devra à terme remplacer ses Falcon 50 (8 appareils) et Falcon 200 Guardian (5). Dassault Aviation propose des configurations spécifiques pour chaque client qui à partir d’une plateforme modulaire pourra choisir ses équipements français ou étrangers. Les Falcon MRA pourront même emporter deux missiles AM39 Exocet. Pour les clients qui voudraient un autre type de missile, Dassault Aviation est prêt à étudier son intégration sur le Falcon 2000MRA.
Des succès probants à l’export
Eric Trappier peut s’appuyer sur les nombreux succès de Dassault Aviation sur le marché des avions gouvernementaux. Notamment aux États-Unis où l’avionneur tricolore a livré à partir de 1982 les US Coast Guards un total de 41 HU-25 Guardian, une version du Falcon 20G propulsée par des réacteurs Garret ATF3. L’armée de l’air norvégienne utilise également des Falcon 20 spécialement équipés d’un système interne de guerre électronique. Ils opèrent régulièrement pour entraîner les bâtiments de guerre de la marine norvégienne et de l’OTAN en Mer du Nord et en Atlantique nord.
Enfin, Cobham reste l’un des plus importants utilisateurs du Falcon 20 au monde. Ses appareils disposent de quatre points externes pour des brouilleurs et des pods de simulation de menaces. Ces appareils pour le compte de l’armée britannique opèrent au-dessus de La Manche, l’Atlantique et de la Mer du Nord, afin d’entraîner les opérateurs de défense aérienne des navires de combat britanniques et de l’OTAN contre des menaces anti-navires réalistes.