De la musique rock en fond sonore, des (faux) billets sur le sol. Tels étaient les ingrédients de l’action collective menée, ce jeudi matin, par des salariés de Dassault, à l’appel du syndicat CGT.
Ils ont bloqué l’usine de 6 heures à 10 heures. Le point de discorde ; les négociations salariales annuelles à l’heure des commandes de Rafales. Les dirigeants proposent 0,5% d’augmentation générale, les salariés ne veulent pas descendre en-deçà de 3%.
Les commandes affluent, avec 90 Falcon en 2014 et 60 Rafale cette année (24 pour l’Egypte, 36 pour l’Inde, NDLR). Des clients potentiels comme le Qatar, les Emirats Arabes Unis ou la Malaisie, explique Christophe Brissé, secrétaire CGT de la section d’Anglet. Si on construit un Rafale par mois, il est possible qu’on passe à la cadence 2. Nous demandons que l’entreprise s’engage sur la création d’emplois. »
Des actions dans l’ensemble du pays
Olivier, salarié depuis plus de quinze ans, renchérit : « Je touche 1.400 euros par mois. Avec la diminution des acquis sociaux, le renchérissement du coût de la vie, la situation devient difficile, alors que les patrons s’enrichissent à coup de milliards. »
L’action menée par les ouvriers d’Anglet est loin d’être isolée. D’autres manifestations sont prévues ce jeudi, comme à Saint-Cloud, Montreuil, ou encore à Argenteuil, où un pique-nique géant sera organisé, ce midi, en face du siège du constructeur aéronautique.