Dans la protection sociale, lutter c’est vital , Salaires bloqués ! Emplois supprimés ! Personnels méprisés ! Ça Suffit ! TOUS A BORDEAUX LE 18 MARS 2014
Quatre syndicats, la CGT, FO, la FSU et Solidaires ont appelé vendredi 21 février à une journée de manifestation et de grève le 18 mars pour des augmentations de salaire dans le privé et dans le public ; pour un réel soutien à l’activité économique et à la création d’emplois ; pour la préservation de réels services publics, au bénéfice des usagers et citoyens, indispensables à la République ; pour garantir les droits sociaux à la Sécurité sociale, en matière de maladie, vieillesse, famille, contre les mesures du « Pacte de responsabilité ».
A la question pourquoi aller manifester alors que le patronat et trois organisations syndicales sont tombés d’accord, ce mercredi 5 mars, pour la signature du « Pacte de responsabilité », nous répondons :
1) parce que les quatre organisations syndicales qui ont appelé à manifester
l’avaient fait le vendredi 21 février dernier et qu’il était impensable que
ce « Pacte de responsabilité », soit signé aussi vite dès la première réunion
du 5 mars 2014 par les trois organisations syndicales CFDT, CFTC
et la CFE-CGC déjà signataires de l’ANI si destructeur de janvier 2013.
2) parce que ce « Pacte de responsabilité » est le clone du
« Pacte de confiance » (100 milliards d’euros de baisse des charges contre
1 million d’emplois sur cinq ans) que MR Pierre Gattaz, président du Medef
avait suggéré à François HOLLANDE. Parce que ce « Pacte de responsabilité »
a été adopté sans concession par François HOLLANDE pour masquer
l’inversion ratée de la courbe du chômage et que l’acte politique de ce pacte
revient à s’en remettre au seul patronat pour régler les problèmes économiques
et sociaux du pays.
3) parce que ce « Pacte de responsabilité » n’a rien de responsable dans la mesure où trois syndicats trouvent le moyen de se mettre d’accord avec un Medef, qui n’est pas en mesure de chiffrer le nombre d’emplois qu’il compte créer et refuse de s’engager sur quelque compromis que ce soit. Ainsi, de façon tactique, le MEDEF a sorti quelques propositions « dures » sur la négociation chômage histoire de faire pression, indiquant pour aller vite que, si les syndicats se montrent trop exigeants sur les contreparties pour le « Pacte de responsabilité », le MEDEF a clairement annoncé qu’il se « récupérerait » sur la négociation chômage.
Ainsi la CGT ne confond pas compromis et compromission et nous ne céderons pas aux sirènes de la soi-disant responsabilité.
4) parce que ce « Pacte de responsabilité », et en particulier les 30 à 50 milliards d’euros d’économies programmées, répondent à une logique inacceptable d’austérité.
Supprimer la cotisation des entreprises à la branche famille conduit de fait à diminuer le droit à la protection sociale. Par ailleurs, les entreprises reçoivent plus de 172 milliards d’aides publiques sous la forme d’allègements ou d’exonérations fiscales et sociales, sans aucune conditionnalité ni évaluation de l’efficacité de ces aides en matière d’emploi et d’investissements et sans contrôle.
L’ensemble de ces aides doit être remis à plat et évalué économiquement et socialement
5) parce que dans ce « Pacte de responsabilité », La CGT s’oppose au transfert du financement de la branche famille des entreprises vers la fiscalité des ménages, y compris par la fiscalité locale dans une logique implacable et sans fin de la baisse du coût du travail mécaniquement transféré par une baisse du pouvoir d’achat de ceux qui créent les richesses.
COMMENTAIRE CGT:
Beaucoup d’analyses aujourd’hui le disent, c’est la faiblesse du dialogue social qui est un des plus importants handicaps de notre économie. Le diagnostic est clair et largement partagé. Dans les enquêtes européennes comme dans celles du forum économique mondial, les salariés comme les employeurs sont d’accord pour considérer que les relations de travail sont mauvaises en France, mauvaises pour la satisfaction au travail, mauvaises pour les performances des entreprises. La France est une société « adversariale » qui privilégie le pouvoir hiérarchique, les relations verticales, la compétition et le conflit, aux pouvoirs partagés, aux relations horizontales, à la négociation, au compromis. Cela est vrai dans les entreprises comme dans nos institutions politiques. Pourtant c’est un fait établi. Les entreprises les plus innovantes, les plus compétitives sont celles où les dispositifs d’information, de concertation, les outils participatifs sont les plus développés. Un rapport de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail l’a récemment confirmé : participation des salariés, qualité des conditions de travail et compétitivité des entreprises vont ensemble. C’est pourquoi notre scepticisme dans ce pacte s’explique par la méthode suivie. « Le pacte de responsabilité » illustre plus qu’il ne combat la faiblesse française du dialogue social. D’abord, de façon tout à fait caractéristique, c’est un pacte que le Président de la République a proposé d’abord aux entreprises, et non un pacte social élaboré par et entre les partenaires sociaux. Dans la même veine, c’est le Président qui dicte d’en haut le contenu et le calendrier de ce pacte qu’il transmet aux partenaires sociaux, auxquels il donne « royalement » deux mois pour soumettre au gouvernement « leurs propositions de méthodes et d’objectifs ». « Le pacte de responsabilité » échouera car on ne peut restaurer la compétitivité économique et sociale en France, sur la base d’un agenda décidé pour l’essentiel entre le patronat, des syndicats d’accompagnement et le chef de l’État.
La CGT appelle aussi à cette manifestation le 18 MARS prochain car elle souhaite pouvoir donner la possibilité aux salariés de se faire entendre et respecter pour dénoncer cette irresponsabilité sociale naturellement et volontairement grandissante à tous les étages de tous les pouvoirs industriels et politiques mais laissant surtout de plus en plus place dans « la désespérance sociale » à la montée de mouvements radicaux et extrémistes que nous voyons croitre dans nos rues.
Alors RDV LE 18 MARS 2014