COMPTE RENDU DES ÉLUS C.G.T ET U.G.I.C.T. C.G.T DU JEUDI 4 JUILLET 2013

 

COMPTE RENDU  DES ÉLUS C.G.T ET U.G.I.C.T. C.G.T

AU C.C.E D’U.E.S

DASSAULT AVIATION-DASSAULT FALCON SERVICE

DU JEUDI 4 JUILLET 2013

 

Jeudi 4 Juillet 2013 s’est tenu le C.C.E, en présence de MM Trappier, Segalen et Cara.

 

Après avoir écouté les déclarations de chacune des organisations syndicales,                    M Eric Trappier a commencé un long monologue pour nous faire le point sur  la situation de la société.  Ne changeant aucunement la stratégie de communication de l’ancien président, celui-ci a passé son temps à souffler le chaud et le froid alternativement : « ça va bien… mais il faut être prudent »

 

Nous serions actuellement dans une situation entre deux eaux :

 

         Côté militaire le contrat Inde se fait attendre (le froid), mais nous sommes confiants pour une signature (le chaud).  

 

         Côté civil la reprise des commandes n’est pas au niveau auquel la direction l’espérait (le froid), mais il y a tout de même des commandes notamment au Bourget (le chaud). Pour le P.D.G,  nous serions « au milieu du gué », pour         M Segalen, « rien de neuf sous le soleil ».

 

Dans les échanges avec les différentes organisations syndicales autour de la table,           M Trappier ne nous cache pas que la signature de l’Inde sera déterminante quant à la poursuite du secteur militaire pour les 10 ans à venir.

 

En effet, aucun nouveau programme n’étant prévu pour les 20 ans à venir, les ventes export du Rafale doivent aujourd’hui être la priorité. Mais pour vendre à l’export, pour être «crédible »,  il faut impérativement que la chaine de fabrication tourne, 11 par an étant le minimum.

 

Nous en saurons plus sur le sujet des commandes françaises en septembre ou octobre 2013, quand sera publié la nouvelle Loi de Programmation Militaire.

 

Côté Falcon, le carnet de commandes ne déborde pas mais les perspectives sont bonnes et restent à concrétiser.   

 

Comme nous le voyons, la situation ne serait pas simple. Toutefois nous nous interrogeons sur la volonté réelle de la direction, quel présent, quel futur ?

 

À la question de la diversification de la production, la direction botte en touche et ne répond pas. À la question de l’investissement pour le futur (recrutement, formation) la direction ne répond pas non plus.

 

Alors, quelle stratégie ? Ne sommes-nous pas arrivés à ce que disait Mr Casamayou, rédacteur en chef d’ Air et cosmos en novembre 2011, à une politique malthusienne uniquement tournée vers le tout financier, cherchant avant tout à maintenir l’hyper-rentabilité quitte à réduire jusqu’à la disparition ?

 

La question reste posée, peut-être y verra-t-on plus clair dans les mois à venir.

 

 

 

COMMENTAIRE C.G.T.

 

Pour MM Dassault, Trappier, Segalen, certains points devraient être relégués aux calanques grecques, pour cause de crise. L’ordre du jour qu’ils veulent nous imposer est basé sur la pensée unique, avec comme refrain « compétitivité, performance,  réduction des coûts,  etc. …

 

Hier, le dollar était le motif pour imposer une politique sociale et salariale au rabais.  Aujourd’hui pour n’importe quelle autre raison : impôt trop cher et hop participation et intéressement rabotés. Tout cela se  trouve être les préliminaires pour préparer les esprits à quelque chose de plus important visant à réduire encore et toujours la baisse des coûts.

 

S’appuyant sur la G.P.E.C,  l’A.N.I,  fixant  le sort de milliers de salariés, aujourd’hui la direction nous impose une marche forcée à reculons, il nous faut leur répondre tel un acte de légitime défense.

 

Nos dirigeants se cachent derrière un discours bien trop huilé, inodore et incolore, qui évite de ternir le blason de la « bonne maison familiale ».

 

Dans nos établissements il est temps de  construire nos revendications. C’est à cela que nous devons nous atteler. Les questions de salaires ne doivent pas être mises au rencart pour quelque raison que ce soit, d’ailleurs aucun élément crédible et contrôlable n’a été apporté lors de ce C.C.E.

 

Le prétexte de la crise ne tient pas, pour vouloir nous imposer une politique de rigueur accompagnée de mesures drastiques, de chasse aux sorcières, notamment, dans les établissements de fabrication.

 

Il existe une incohérence  dans les explications de la direction, elle bluffe, elle nous doit des explications plus concrètes que celles fournies jusqu’à présent.

 

Assez de manipuler, de tromper, de falsifier. Si la crise est présente elle ne suffit pas à expliquer sa politique de non embauche, de pression continuelle sur l’ensemble des catégories.

 

Comment peut-elle encore faire croire que les besoins des salariés sont démesurés ?

 

Combien sont-ils payés pour nous dire cela ? Comment peut-elle encore nous parler de réduction de coûts alors qu’il y a déjà 4 milliards d’€uros de trésorerie disponibles et  plus de 400 millions d’€uros de bénéfices ont encore été réalisés en 2012 ?

 

La direction nous doit des comptes et des explications. Ceux donnés jusqu’à maintenant ne convainquent personne et ne sèment que le doute, pour mieux cacher ses véritables objectifs.

 

C’est pour cela que la C.G.T réclame auprès du C.C.E une expertise pour analyser et vérifier les propos de la direction.

 

À la veille des congés d’été, la C.G.T vous appelle à être vigilant, répondre présent aux différentes initiatives qui seront rapidement à l’ordre du jour.

 

Il n’existe pas d’autre alternative que de se rassembler encore plus nombreux.      

 

Ensemble, nous devrons nous faire entendre !!!

 

 

Argenteuil, le 10  juillet  2013

 

 

 

 

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