Les prix ont fortement augmenté au mois de mai :+0,5 % en un mois, +3,3 % en un an.
Le prix des produits alimentaires a augmenté de 6 %, celui de l’énergie de plus de 15 %. La flambée du prix du pétrole n’explique que partiellement cette hausse générale des prix.
Ces hausses pèsent lourdement sur le pouvoir d’achat. Les effets de ces hausses augmentent le nombre de salariés pauvres.
Les retraités à faible pension, les privés d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux en sont les premières victimes.
Le gouvernement a le devoir de prendre des mesures pour empêcher la hausse des prix des produits essentiels, en commençant par abaisser le prix de l’électricité et du gaz qu’il peut maîtriser.
Mais pour arrêter l’effondrement du pouvoir d’achat, il faut aussi agir sur les salaires, les pensions et les minima sociaux.
Les augmentations des salaires doivent tenir compte de la hausse réelle du coût de la vie, donc de l’augmentation du prix des carburants et du gaz.
Pour la Cgt, le mécanisme de la hausse automatique du Smic n’est pas suffisant ;
Il faut donner un véritable coup de pouce au Smic.
La CGT propose
Que le Smic soit le salaire minimum de première embauche pour un-e- salarié-e sans qualification, qu’il soit porté à 1 700 euros bruts tout de suite et qu’il serve de base à toute grille de salaire et traitement où chaque qualification est reconnue et payée en plus.
Augmenter les salaires tout de suite, c’est nécessaire et indispensable Pour une relance de la consommation, de la croissance et donc de l’emploi, et pour une plus grande efficacité économique et sociale. Oui c’est possible, avec une plus juste répartition des richesses !
Les profits du CAC 40 ont rapporté plus de 100 milliards. Actuellement 45 % sont versés aux actionnaires.
Depuis les années 80, la part des salaires dans la répartition des richesses créées a diminué de 10 % en faveur des profits ;
Plus de 70 % des fonds disponibles dans les entreprises vont à la spéculation financière.
En 2007 les revenus encaissés par les quarante patrons du CAC 40 ont augmenté de 58 % par rapport à 2006.
Le gain a été par exemple de 18 millions d’euros pour le patron de Vallourec, de 15 millions d’euros pour celui de Suez, de 13 millions pour celui de Vinci. Les mesures dites « paquet fiscal » ont rapporté 15 milliards d’euros aux plus hauts revenus et ont diminué d’autant les moyens de l’Etat pour l’emploi, l’éducation, la santé, etc.
Où les syndicats sont inexistants, les salariés sont les plus vulnérables, leurs droits sont moins respectés et leur dignité souvent mis à rude épreuve. A l’inverse, où les salariés se sont syndiqués et dotés de syndicats, les garanties sociales sont les plus avancées. Et si vous osiez franchir le pas ?