Le salon de l’aéronautique vient d’ouvrir ses portes sur le site du Bourget. Cet évènement, qui se tient tous les deux ans, est l’occasion d’exposer le savoir faire de toute cette filière. L’ensemble des différents personnels de nos entreprises démontre ainsi ses capacités à se mobiliser sur des projets industriels porteurs. Lorsque l’on sait que, globalement, ce sont 600 milliards d’euros en carnet de commandes qui sont devant nous.
Au regard des chiffres financiers, les salariés du secteur démontrent leur efficacité, cela s’illustre par les capacités de trésorerie, des donneurs d’ordres.Mais derrière cette vitrine technologique et financière, se cache une réalité sociale loin d’être aussi performante à l’exemple de Dassault-Aviation:
- Dégradation des conditions de travail avec la mise en œuvre du Lean Manufacturing, heures supplémentaires et intérim dans le secteur de la production.
- Dégradation de la vie au travail avec l’Open Space, l’intensification de la pression pour atteindre des objectifs, dont les moyens manquent pour les Cadres, les Ingénieurs et les Techniciens.
- Dégradation du statut des salariés avec des augmentations de salaire annuellement en dessous du coût de la vie réelle pour les non cadres et 0% pour les Cadres.
Mais, c’est également le mythe chez Dassault-Aviation, de la participation et de l’intéressement qui font l’objet d’attaques sérieuses avec des pertes sensibles, selon l’accord soumis à signature dans les jours qui viennent.
C’est dans ce contexte, que la Direction Dassault utilise la répression afin de tenter de faire taire toute velléité revendicative.C’est dans ses conditions que, le 7 mai 2013, notre camarade Claudio, jeune Technicien de 30 ans, reçoit sa lettre de licenciement. L’argumentation de la Direction est vide de tout sens, car elle repose essentiellement sur un soi disant non respect des horaires, alors que l’organisation du travail du secteur de travail de Claudio n’implique pas de pointage.
En refusant le droit d’alerte déposé par le délégué du personnel C.G.T, la Direction de Dassault Saint-Cloud, prouve ainsi son incapacité à donner des preuves évidentes étayant sa notification du licenciement. Pourtant, le droit d’alerte permet à la Direction, avec le délégué du Personnel, de mener une enquête conjointe pour vérifier les preuves matérielles et concrètes ayant conduit à la décision du licenciement.Ce refus est donc un aveu flagrant que la Direction de l’Établissement de Saint Cloud, dont dépend notre camarade, ne peut justifier matériellement le licenciement de notre collègue.
En réalité, la Direction de Dassault Saint-Cloud en licenciant Claudio tente de se débarrasser d’un salarié syndiqué à la C.G.T qui ose revendiquer le respect des accords d’Entreprise et ceux de la branche Métallurgie. Ainsi, en 2012 il a demandé une remise à niveau de son déroulement de carrière, au regard de la Convention Collective de la Métallurgie. Avec l’intervention du délégué du personnel C.G.T, il obtint en partie réparation.
Alors qu’il soulève la question du non respect des accords de Saint-Cloud qui régissent l’organisation des horaires et met en avant la question des charges de travail, des conditions de travail et du STRESS qui en découle, Claudio fait l’objet de pressions importantes qui ont des conséquences sur sa santé. Cela est constaté par son médecin traitant mais également par le médecin du travail. En réalité, la D.R.H veut faire appliquer un nouveau dispositif des horaires dans ce secteur de 60 personnes.Ce dispositif bien évidemment n’a fait l’objet d’aucune concertation. Comme d’aucun peut le constater Claudio est licencié parce qu’il est l’empêcheur de tourner en rond.
Lorsqu’elle reçoit Claudio, le 2 mai 2013, la D.R.H engage ainsi l’entrevue : « je vous ai convoqué aujourd’hui afin de faire un petit point sur un certain nombre de sujets »Cette entrée en matière n’indique aucunement une suite telle que celle que nous connaissons à ce jour avec le licenciement de Claudio.La brutalité de la décision nous interroge sur un lien possible suite au procès d’un élu UMP qui a été condamné pour avoir tabassé le jeune homme il y a un an.
La CGT se mobilise pour organiser la mobilisation des salariés du groupe afin de soutenir Claudio. Plusieurs centaines de pétitions marquent déjà cette volonté de ne pas laisser passer l’injustice. La C.G.T a engagé un référé aux prud’hommes de Boulogne-Billancourt pour obtenir le droit d’alerte. La C.G.T est décidée à mettre tout en œuvre pour obtenir la réintégration de Claudio aux effectifs de Dassault-Aviation Saint-Cloud.
Au-delà du cas de Claudio dans le département et au niveau national, la répression syndicale s’exerce aussi dans d’autres sites de DASSAULT comme à l’usine de DASSAULT SECLIN ou notre camarade SEBASTIEN victime de harcèlement est en arrêt pour dépression.
Le patronat veut faire pression sur la résistance grandissante des salariés contre ses attaques antisociales et les exigences de libertés et de démocratie à l’entreprise qui s’affirment.Dans les entreprises nous disons NON au management par le stress et la répression et du gouvernement nous exigeons l’amnistie pour tous les syndicalistes et les salariés victimes de l’injustice sociale. La CGT Dassault Mérignac soutient Sébastien et Claudio